Dietrich Küspert, spécialiste des façades de quai

Il a pris le train en marche. Celui de la modernisation du monde ferroviaire qui l’a conduit après 25 ans de voyages à Marseille au siège de TPF Ingénierie. Il est à la manœuvre pour l’automatisation du métro phocéen en tant que spécialiste international des façades de quai.

« Notre premier défi sur le chantier de l’automatisation du métro de Marseille est de nous adapter aux contraintes physiques d’une ligne existante et en exploitation quotidienne. Travailler en modernisation, c’est affronter de nombreuses difficultés techniques et gérer de la complexité ».
Et en un temps record, puisque qu’il s’agira de poser chaque nuit, entre 1h et 4h du matin, les façades de quai ; sachant que les matériaux seront acheminés par des trains travaux grevant l’emploi du temps des équipes, jusqu’à 30 minutes par nuit.

Le challenge de TPF Ingénierie ?

« Tout ce qui est posé devra marcher dès le lendemain. Ces façades partielles devront être déployées quasiment en “plug and play“ et donc pré testées avec succès».

D’une hauteur de 1,70 m, elles seront installées sur les bords des quais assurant la parfaite étanchéité des voies où circule un courant de 750 volts en continu. « Ce système d’interface suppose la création de fixations et le renforcement des quais pour supporter les charges et l’adaptation -très précise- au gabarit de circulation qui se joue au centimètre près » rappelle Dietrich Küspert. « Tout l’art est d’exprimer des exigences et des besoins sans être trop prescriptifs, pour permettre aux industriels de soumettre une offre économiquement intéressante. Mais il faut aussi éviter une solution déjà toute faite», souligne celui qui est devenu un expert international des façades de quai.

Sa carrière (Alcatel, Faiveley transport, General Electric transportation) balise un parcours de 25 ans d’exploration du monde ferroviaire, débuté avec l’informatisation de postes d’aiguillage. Un saut technologique pour les interfaces homme-machine qui a permis la réalisation de gros centres de supervision et de télécommandes de signalisation.

L’Allemagne, Tours, Madrid, les Pays-Bas, Bruxelles, Santiago du Chili, et maintenant bonjour Marseille où les projets pour l’automatisation des lignes M1 et M2 avec leurs 31 stations ont déjà commencé pour réaliser un service automatique à l’horizon de 2023.